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[Témoignage] Léa, future Expatriée au Canada, la préparation et le financement du projet.

Un nouveau témoignage vient s’ajouter à cette belle série que j’ai lancé il y a peu… l’idée étant de vous donner une vision réaliste sur l’expatriation au Canada et surtout, un retour d’expérience de profils différents à travers le Canada. Découvrez le témoignage de Léa qui n’a pas encore émigré au Canada. C’est donc un témoignage de pré-départ et en lien avec le financement du projet et comment elle a trouvé que ça influait sur son voyage.

  1. Caroline et Frédéric en PVT dans la Région de Charlevoix, QC
  2. Entre Permis d’Études et Permis de Travail à Montréal, QC
  3. Manon et Luc, deux Toulousains installés à Montréal, QC
  4. Jérôme & Chloé Impatients de Quitter Montréal !
  5. Pauline évoque le problème du manque d’heures de travail
  6. Le Problème De l’Isolement Social, La Famille Brocard Raconte…
  7. Une Double Immigration pour Morgane, Après Montréal, Vancouver !
  8. Après Deux Reconversions Professionnelles, Cap vers Montréal ! La Famille Delvallez raconte…
  9. Valentine, à Whistler, BC

Qui suis-je ?

Je suis Léa, Cocotte&Caribou (blog/instagram) ou bien encore Rain’Bobow (nom de joueuse de roller derby). Ces trois pans de mon moi ont décidé de s’envoler pour le Grand Canada. Je ferai donc peut être exception aux autres témoignages qu’a reçu Ferdy, mais au moment où j’écris ces quelques lignes, je ne suis pas encore partie. 

Dans cette quête au départ, j’ai obtenu le Graal en Janvier 2019 soit 8 mois après avoir effectué ma demande sur le site du gouvernement. Je partirai donc avec la lettre d’introduction au PVT (Permis Vacances Travail) en poche le 26 Octobre 2019 de Lyon.

De quoi fais-je vous parler ?

J’ai souhaité participer à l’appel de Ferdy pour exposer mon expérience sur la préparation de ce voyage et surtout l’axer sur le plan financier. Lorsque j’ai lu l’Express spécial Expatriation Canada, j’ai été marqué par le magnifique tableau qui était dressé. Je m’explique, tout semblait abordable, simple et très facile. Je souhaitais (sans dénigrer ce qui avait été écrit) nuancer. 

Concrètement ?

Lorsque j’ai préparé ce départ, j’avais en tête plusieurs éléments qui se sont vite inscrit dans mes nombreuses « To do list ». Mais plus le temps passait plus cette liste de choses à faire s’allongeait. Concernant la partie administrative, je n’avais en tête que la demande de permis en elle-même, je pensais qu’une fois celle-ci obtenue j’en aurais fini à tout jamais avec les démarches administratives. Que nénni, il m’a fallu me résoudre. Jusqu’à aujourd’hui trois mois avant le départ, j’ai encore une masse de démarche à effectuer. Celles-ci sont autant rapides et simples comme la résiliation d’abonnements en tout genre, la demande de photocopies certifiées conformes auprès des mairies ; que longues et fastidieuses telles que la demande d’évaluation comparative, la pré-ouverture d’un compte bancaire québécois, l’organisation de la visite médicale et j’en passe. Il m’a fallu m’armer d’énergie, de tous mes outils d’organisation les plus solides, de soutien et surtout d’argent. 

Nous arrivons au deuxième point qui me semble assez important à aborder : l’argent, les sous, le flouze, la monnaie, le blé, etc. Cette préparation m’a décomplexée sur ce sujet parfois extrêmement tabou, mais qui est une réalité qui peut être déconcertante.

Petit retour en arrière sur ce que j’imaginais du coût ce projet : Le prix du permis, le billet d’avion et la preuve de fond. Voilà, ma naïveté et moi en étions là. Dure réalité quand les mois passent et que la carte bleue flambe en même temps que des économies doivent être faites, et que les charges quotidiennes doivent être payées. Je ne détaillerais pas exactement le pourquoi du comment de mes dépenses, ni quand et où elles ont été effectuées (par contre si jamais cela t’intéresse, d’ici peu, il y aura un article à ce sujet sur mon blog) MAIS pour te donner une idée voici combien le PVT coûtera à mon compte en banque avant même d’avoir mis un pied sur les terres Canadiennes, Accroche toi bien , 2 500 € soit environ 3 700 $ . Ces 2 500 € euros comprennent tout ce dont je pense avoir besoin pour arriver donc autant les moyens de transports (avion + covoiturage), que les démarches administratives (prix du PVT, du passeport, des assurances santé, évaluation comparative, visite médicale etc.) ainsi qu’un peu de matériel pour les photos et affronter le froid. 

Ce chiffre est sans compter les fonds que tu embarques avec toi pour faire face à ton arrivée, ton installation et aux peut être petits pépins qui se glisseront dans ce joli tableau. Le montant minimum demandé est de 2 500 $ soit un peu moins de 1 700 €. En grattant un peu sur l’internet mondial, tu te rends bien compte que si ton souhait est de t’installer au Canada de façon sédentaire 2 500 $ est un maigre butin. J’ai fait le choix d’emmener avec moi environ 5 000 € soit 7 400 $.

Roulement de tambours, la somme finale que j’aurais dû dépenser ou économiser avant le grand décollage est de … 7 500 € soit 11 000 $. Pour te donner un ordre d’idée de l’impact que cela peut avoir sur mon quotidien cela correspond à 5 fois mon salaire. J’ai dû donc économiser 5 fois mon salaire en 6 mois si je souhaitais partir dans le timing que je m’étais fixée. A noter que j’avais pourtant bien fouillé sur internet, YouTube et auprès nombres de témoignages.

Découvrez le coût en détail de mon PVT: Tout a un prix : Le budget de mon PVT

Et finalement ?

Pour vous rassurer, j’ai dû me serrer la ceinture,mais j’ai pu vivre très correctement pendant ces quelques mois pré-départ pour plusieurs raisonsnotamment un soutien financier plus que conséquent de la part de mes proches que je ne remercierais jamais assez.

Le plus compliqué dans cette préparation n’a pas été de réaliser tout ce qu’il y avait à faire, mais de faire un joli mixe entre mon quotidien en France et ma future expatriation. Lorsque j’ai obtenu mon permis, j’ai été prise d’une excitation folle, j’avais envie de partir toute suite maintenant, enfiler ma doudoune et décoller. Avec les quelques éléments que j’avais, j’ai fixé ma date de départ. En apprenant au fur et à mesure les formalités à effectuer et le cout que cela allait avoir sans l’aide de mes proches, je n’aurais jamais pu partir avec l’objectif de fond que je m’étais fixée. C’est cette réalité précisément qui m’a poussée à écrire cet article. Le PVT semble abordable à tous, mais en fonction du contexte, et du quotidien de chacun, il demande un certain nombre de sacrifices, d’organisation et de stress.

Qu’est-ce que ça a changé ?

Aujourd’hui tout est presque prêt, mais ce parcours a teinté différemment mon projet. J’ai un soupçon de pression et de stress en plus. J’ai d’autant plus envie que ce voyage et ses objectifs aboutissent, et que tout se déroule au mieux une fois sur place. J’ai envie que mon investissement et que celui de mes proches paie, et j’ai surtout envie de leur faire honneur. « Tout ça pour ça ? » Je n’ai vraiment pas envie que cette phrase résonne dans mes oreilles dans quelques mois.

J’essaye également au maximum de ne pas idéaliser cette expatriation. J’ai entendu tellement de belles choses et de belles expériences que j’espère pouvoir ajouter la mienne à cette longue liste. Mais j’essaye d’intégrer au mieux que je change de décor, de vie, mais que tout dépend de ce que je crée dans ce nouveau quotidien. J’ai une chance inouïe de pouvoir effectuer ce voyage et j’espère qu’il sera à la hauteur des compromis qui l’ont construit.


Je tiens à remercier Léa qui a pris le temps de partager son histoire avec nous et j’espère que ses conseils vous seront bénéfiques. Je lui souhaite une très bonne installation au Canada, elle arrivera au Canada le 26 Octobre 2019. Je vous invite à la suivre sur son blog Cocotte & Caribou

À très vite pour un prochain témoignage d’expatrié français !

Ferdy ♡

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