Un nouveau témoignage vient s’ajouter à cette belle série que j’ai lancé fin 2019. L’idée étant de vous donner une vision réaliste sur l’expatriation au Canada et surtout, un retour d’expérience de profils différents à travers le Canada. Découvrez le tout premier témoignage d’une française qui vit à Toronto, Astrid du blog Fringinto.
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- Au Canada depuis juillet 2014, retour en France en 2015, retour au Canada en 2017
De manière générale je n’avais pas d’attente spécifique au sujet de mon immigration. Je voulais apprendre l’anglais, vivre un changement et découvrir une nouvelle culture. Le challenge le plus difficile pour moi a été la vie sociale. Reconstruire une vie sociale prends du temps et c’est difficile de n’avoir personne avec qui partager ces premiers instants d’une nouvelle vie. Construire une relation amicale avec les canadiens m’a pris du temps et j’imagine qu’une de mes premières surprises a été que c’était bien plus compliqué que je pouvais l’imaginer.
Avant de partir je n’aurais pas aimé en savoir plus honnêtement, j’ai tout découvert avec mes yeux neufs et naïfs, je découvrais tout, c’était la surprise pour tout, je m’émerveillais d’un rien. Quand j’y repense j’ai adoré être surprise par tout, en 2014 tu n’avais pas de blogueurs ni rien pour partager leurs expériences, personne pour montrer le chemin ou rassurer.
Est-ce facile de vivre à Toronto ?
Je suis contente d’être arrivée il y a déjà 5 ans parce que j’ai l’impression que la situation immobilière ne fait qu’empirer et qu’il devient de plus en plus difficile de trouver un appartement en tant que nouvel arrivant. Toronto est une ville qui va vite, tout le monde bosse énormément, j’adore parce que je m’y reconnais, je suis très orientée carrière mais j’imagine que ce n’est pas pour tout le monde. C’est la capitale économique et ça se ressent. C’est une bonne ville pour développer sa carrière, il y a pas mal d’opportunités mais comme souvent elles ne sont pas affichées, donc il faut vraiment développer son réseau.
Mes conseils pour les nouveaux arrivants
Pour un nouvel arrivant je conseillerais juste d’arriver avec un peu plus d’argent qu’il y a quelques années pour ne pas être angoissé par le côté financier mais pas trop pour se bouger et trouver un job rapidement. D’accepter qu’arriver ici ça veut dire coloc, job sous qualifié, moins bien payé qu’en France. Faut être prêt à faire des concessions mais surtout à investir sur soi-même. Tout ce qui vous semble difficile au début vous aidera pour la suite et puis c’est aussi ce qui se passe quand on sort de sa zone de confort alors profitez en pour mieux vous connaitre et grandir. Laissez-vous surprendre par les rencontres, par les opportunités. Ne vous fermez pas de portes. Soyez vous-même et kiffez ! J’entends trop souvent de nouveaux arrivants avoir une liste d’exigence très précise: je ne veux pas ci, je ne ferai pas ça. Gardez en tête que personne ne vous attend, il va falloir y mettre du vôtre pour y arriver.
Pour savoir si c’est bien de commencer ici ou dans une plus petite ville ça dépend vraiment des envies de chacun, moi je voulais la vie à l’américaine, les grandes tours et une ville qui ne s’arrête jamais, je n’ai jamais envisagé d’aller ailleurs.
Toronto est une ville jeune, dynamique, mille facettes et il faut vraiment prendre le temps de se balader pour s’imprégner des différences cultures, trouver son quartier, ses habitudes. Je m’y sens bien, j’aime y vivre, je me sens chez moi, j’y ai mélangé leur culture et la mienne pour avoir un juste milieu des 2 et quelque chose qui me correspond. Je ne comprends toujours pas pourquoi on enlève les assiettes des premiers qui ont fini au resto mais je kiffe ma vie ici. 🙂
Et par la suite ?
Je suis en train de vivre une nouvelle aventure professionnelle en devenant freelance à plein temps alors pour le moment ma vie c’est ici, l’avantage de bosser en indépendante dans le digital c’est que je vais pouvoir être un peu plus flexible au niveau de mon temps et rentrer plus facilement en France (j’espère)! Si je devais partir je ne saurais pas où aller pour être honnête. Peut-être en France, peut-être ailleurs.
Je vous invite à lire son article À quoi ressemble le futur ? où elle mentionne une réalité difficile qui existe bien au Canada et dont on n’a pas l’habitude en France. Ici il n’y a pas de CDI ! Ton job, tu peux le perdre du jour au lendemain, il faut être encore plus préparé et vigilant !
Je tiens à remercier Astrid qui a prit le temps de partager son histoire avec nous et j’espère que ses conseils vous seront bénéfiques. Je vous invite à la suivre sur son compte Instagram Fringinto et de visiter son blog. À très vite pour un prochain témoignage d’expatrié français !
Ferdy ♡