[Témoignage] Après Une Première Année Difficile, Nous Voyons la Lumière au Bout du Tunnel !

Ferdy

4 years ago

Un nouveau témoignage vient s’ajouter à cette belle série que j’ai lancé fin 2019. L’idée étant de vous donner une vision réaliste sur l’expatriation au Canada et surtout, un retour d’expérience de profils différents à travers le Canada. Pour ce témoignage-ci, le couple a souhaité garder son anonymat que je respecte totalement.

À lire ou à relire:

Début décembre nous venons de changer les enfants d’école et avons déménagé pour un logement plus grand. Je suis enceinte de 3 mois et nous sommes entrain d’organiser les fêtes. Mon mari m’appelle pour me dire qu’il a reçu un appel et qu’il peut partir au Canada pour son travail après de longs mois d’attente. Nous organisons notre mariage pour 12 janvier 2019 et il s’envole en premier pour le Canada, le 3 Mars 2019.

Entre temps on bataille pour avoir nos formulaires CPAM notamment pour que mon congé maternité soit maintenu et ce n’est pas simple. Mon mari est arrivé un lundi, il achète la voiture, trouve la maison et commence à la meubler. Nous suivrons plus tard le temps de finir de vider la maison et vendre la voiture. Nous arrivons fin avril avec nos dix bagages, je suis enceinte de presque 8 mois et j’arrive avec 4 enfants.

J’accouche fin mai à Québec. Mon mari travaille comme un fou on le voit à peine à la maison. De mon côté, je ne peux pas travailler, mon mari est travailleur de catégorie C, je suis ici en visa visiteur.

Fin novembre, il avertit son employeur qu’après les fêtes il posera 3 semaines de congé paternité. Ce soir-là il part au travail et il commet un accrochage à son emploi pris par le stress et la fatigue il commet une erreur de jugement et n’avoue pas que c’est lui. 48h après les faits il avoue que c’est lui mais c’est déjà trop tard, il est licencié sur le champ sans préavis et ne peut travailler ailleurs étant donné qu’il est en contrat fermé.

C’est le drame nous ne pouvons pas travailler, nous avons 5 enfants, la petite dernière n’a pas encore son passeport ; on est coincés. Il a travaillé 1950 heures entre début mars et mi-novembre en se reposant à peine 8h entre deux nuits de travail et a été renvoyé sans aucune chance, «le lien de confiance a été brisé» selon le responsable mais ne l’ont-ils pas brisé quand il est arrivé en lui faisant signer un contrat avec un taux horaire de 3$ plus bas que ce qui a été signé en France ? Nous avons la chance que notre bébé soit né au Canada nous avons donc droit au congé parental.

Malgré de nombreuses recherches pour un emploi on ne trouve aucun employeur prêt à faire les démarches auprès de l’immigration malgré plus de 100 CV envoyés. Nous rencontrons à ce moment-là des personnes formidables qui nous conseillent et nous aident à trouver des solutions. Je rencontre le conseiller en immigration du député fédéral et une association qui vient en aide aux immigrés où on nous apprend que nous ne sommes pas un cas isolé malheureusement.

Je commence les démarches administratives, je fais la demande d’un permis d’études et on s’inscrit aussi au PVT pour avoir le plus de chances possibles. En fouillant sur les groupes Facebook j’apprends qu’il existe le permis ouvert pour personnes vulnérables, c’est une démarche gratuite et nous sommes vulnérables nous n’avons pas de revenus à part le congé paternité, le licenciement est clairement abusif. Nous faisons une demande en ligne. Le 27 Janvier je suis tirée au sort au PVT, c’est un soulagement. Le 5 Février, nous recevons un deuxième appel de l’immigration: «votre dossier est accepté vous avez un permis ouvert votre conjointe et vous à partir d’aujourd’hui». Le 6 Février je reçois ma lettre de correspondance pour le PVT.

Nous sommes soulagés, nous avons 3 ans devant nous. Nous allons à la RAMQ pour mettre à jour nos cartes soleil, mais malheureusement on nous informe que nous ne sommes plus éligibles à la carte soleil avec un permis ouvert quoique ce ne soit pas un permis classique. Je rappelle l’immigration qui me confirme que nous y avons droit ! Je retourne à la RAMQ qui me dit: «ah oui vous avez le droit, désolée je ne savais pas». On nous remet donc la RAMQ.

J’ai réussi à trouver une gardienne pour notre bébé ce qui est loin d’être évident, certaines personnes cherchent depuis le début de leur grossesse, certaines villes ont de grosses pénuries. Mon conjoint a trouvé un emploi à Montréal où il part en déplacement pour la semaine. De mon côté je cherche un emploi de jour pour s’occuper de mes enfants et concilier avec les horaires de la gardienne.

Nos soucis se sont arrangés nous restons optimistes, mais méfiants sur l’avenir et espérons rapidement demander la résidence permanente et relâcher le stress subit pendants tous ces mois…

Je tiens à remercier énormément la maman d’avoir partagé son parcours avec nous. Je souhaite à cette grande famille beaucoup de courage et que leur immigration se passe à merveille. Le plus dur est derrière eux !

Si vous souhaitez à votre tour témoigner et rejoindre cette belle série de témoignage, n’hésitez pas à m’envoyer un message en privé sur mon Instagram. À très vite pour un prochain témoignage d’expatrié français !

Ferdy ♡

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