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[Témoignage] Ingénieur Informaticien, Après 2 ans à Vancouver, Nous Rentrons en France!


Un nouveau témoignage vient s’ajouter à cette belle série que j’ai lancé fin 2019. L’idée étant de vous donner une vision réaliste sur l’immigration au Canada et surtout, un retour d’expérience de profils différents à travers le Canada. Pour ce témoignage, Ming a développé sur les problématiques liées à l’emploi et surtout la procédure d’embauche (très longue). Il explique en détail comment ça fonctionne et les raisons pour lesquelles il a décidé de retourner en France avec sa petite famille.


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Je suis Ming (prénom modifié, pour diverses raisons), je suis arrivé au Canada en septembre 2018, plus précisément à Vancouver avec ma conjointe.  Elle a pu avoir un permis de travail lié à son employeur et, j’ai pu obtenir un permis de travail ouvert pour 2 ans. Bien évidemment, dans chaque pays il existe des avantages et des inconvénients, il n’y a pas un pays « meilleur » que l’autre, tout dépend des points de vue de chacun, des envies de chacun, de la situation de chacun. 


Les aspects positifs

1/ La nature, bien évidemment, Vancouver est une ville tout proche de la nature, de la mer, des montagnes, la qualité de l’air est pur. En tant que passionné de la nature et de randonnée, c’est un endroit idéal. 

2/ Les gens sont généralement souriants, que ça soit dans la rue, dans les boutiques ou au bureau,  c’est très rare d’avoir quelqu’un qui t’agresse. Ils ne sont en général, pas râleurs. 

3/ Tu travailles exactement au nombre d’heures inscrit sur ton contrat. Si on te dit que tu bosses de 9h à 17h, c’est sûr qu’à 17h15, il n’y a plus personne, donc pas besoin de faire: « j’arrive tôt le matin, je repars tard le soir » 

4/ Un point positif important : le congé parental et les infrastructures pour les enfants.  Comme nous avons eu la surprise de découvrir que ma conjointe était enceinte en arrivant au Canada,  il fallait être courageux.  

5/ Nous étions éligibles à la sécurité sociale canadienne puisque nous avions le statut de travailleur temporaire, juste il y avait une carence de 3 mois, et tout était pris en charge : les consultations chez la sage-femme, l’accouchement, l’hospitalisation. Et heureusement, sinon l’accouchement allait être dans les 3000$/h (donc 1$ la seconde), le bébé avait l’intérêt de vite sortir. 

6/ Nous avions la bonne surprise de découvrir qu’au Canada, nous avons droit au congé parental (bien sûr, sous réserve d’avoir travaillé un nombre d’heures suffisant), qui est de 52 semaines, donc 1 an, à partager entre les deux parents. On est payé à la hauteur de 55% du salaire moyen avant le congé, et un parent DOIT prendre au minimum 5 semaines. Ce système canadien est, pour moi, extraordinaire. Car en France, 2 mois de congé de maternité pour la mère, c’est pas du tout suffisant. Avec 11 jours de congé paternel, c’est du foutage de gueule. En plus c’est 11 jours calendaires, donc laisser la mère se débrouiller toute seule avec un bébé qui avait besoin qu’on prenait soin 24h/24, c’est plutôt le boss que je vais virer. Donc tout cela, pour dire, en tant que jeunes parents, c’est une chance d’être au Canada. En plus de cela, il existe plein de groupes de soutien aux jeunes parents, et de groupe de bébé, qui sont pour la plupart gratuits. Des groupes qui parlent des sujets autour du bébé, d’autres groupes qui font des activités pour les bébés avec des chansons, des jouets, de lecture, et ces groupes existent non seulement en anglais mais également en français, en chinois, en espagnol, en hindi… Cela permet non seulement d’avoir des connaissances sur les bébés, également rencontrer d’autres parents qui sont dans la même situation, donc d’avoir la possibilité de s’échanger. Nous avons presque une activité chaque jour, moi j’ai adoré ces groupes, notre bébé aussi. 

Et pourtant, nous avons décidé de rentrer en France, après ces 2 années d’expérience au Canada, avec notre bébé né sur le sol canadien qui a la double nationalité. Quelles sont les raisons ? C’est dû à la situation professionnelle, notamment de mon côté, nous pourrions difficilement vivre au Canada à long terme. 


Les points qui me dérangent 

Ingénieur en Informatique de formation, 6 ans d’expérience professionnelle en arrivant, je peux vous assurer qu’avoir un emploi dans son domaine n’est pas une affaire facile, surtout si ton job est considéré comme un emploi hautement qualifié. 

J’ai commencé les recherches d’emploi en mi-septembre 2018, j’ai passé plus de 50 entretiens d’embauche dont 15 chez des clients finaux,  j’ai pu rencontrer mon futur ex-employeur mi-novembre en lui exposant toutes mes compétences et mes qualités, des mails de relance quelques jours plus tard avec des lettres de motivation et des exemples de mes anciens projets, cet employeur est revenu vers moi fin février 2019, qui m’a fait une proposition d’embauche 3 jours plus tard, j’ai pu travailler en tant qu’ingénieur en informatique à partir du mars 2019.  Septembre, Octobre, Novembre, Décembre, Janvier, Février, tout cela pour avoir un emploi qu’ils considèrent « hautement qualifiés » 

À titre de comparaison, juste avant de partir au Canada, je suis allé à Nice après une autre expérience à l’international, une ville avec laquelle je n’avais aucune relation professionnelle,  j’ai mis mes pieds à Nice un mercredi, j’ai passé un premier entretien d’embauche le vendredi, et le lundi suivant le manager m’a convoqué pour un deuxième échange « on vous embauche ».  Ingénieur en informatique.  

Pourquoi ces différences si énormes ? 

1/ Un processus de recrutement très long

Tout d’abord, le processus de recrutement au Canada dans le domaine informatique est tout simplement long, très long.  La plupart des recrutements se fait en 5 étapes : un entretien téléphonique RH, suivi d’un test technique très pointillé (qui recale la plupart des candidats déjà), ensuite, un entretien face à face avec un RH, puis un entretien face à face avec une personne du technique, puis dernière étape de validation par un directeur.  Les employeurs canadiens sont tout simplement pas pressés, pas du tout, il peut se passer entre 2 à 4 semaines entre chaque étape. Un poste ouvert peut prendre jusqu’à 14 mois pour recruter quelqu’un !! (Source confirmée par une RH de Microsoft), car pour eux, tant qu’ils n’ont pas le candidat idéal, ça ne les dérange pas d’attendre. 

Une pénurie de candidats en Informatique au Canada ? C’est vrai. Ils ont du mal à trouver des informaticiens ? C’est vrai. Juste il faut savoir que la pénurie vient du fait que les employeurs sont beaucoup trop exigeants vis-à-vis des candidats, avec un test technique de codage de 3h et toutes les étapes de recrutement… D’après mes constats, on peut dire qu’il y a 20 postes d’informaticiens ouverts, il n’y a que 10 candidats informaticiens, mais à la fin seulement 2 candidats réussissent à avoir un emploi.  De toute façon, avec tous les emplois alimentaires qui existent à Vancouver, les autres candidats n’ayant pas trouvé d’emploi en informatique ne risquent pas de mourir de faim.   

Donc réfléchissez deux fois lorsqu’on vous dit qu’il y a énormément d’opportunités en Informatique au Canada, et que vous-même, vous constatez de très nombreuses offres en Informatique au Canada. Cela ne veut pas du tout dire que vous aurez un emploi facilement, en tout cas pas à la même vitesse à laquelle vous obtenez votre emploi en France, au moins pour la plupart. 

J’ai eu la chance d’échapper à toutes ces étapes de recrutement, et j’ai décroché mon premier emploi en informatique avec un seul entretien au bout de 4 mois de recherche ! Ce même employeur qui avait apprécié mes performances professionnelles avait des problèmes financiers et il a mis fin à mon contrat un mois seulement après mon embauche. Il m’a laissé une bonne lettre de référence, qui me servira certainement pour la France.

2/ Expérience locale manquante

Il est vrai qu’au Canada, les recruteurs comptent beaucoup sur les expériences locales.  Que vous soyez diplômés de X, Centrale Paris, ou que vous ayez bossé pour Total, Airbus, ils s’en tapent.  Face à votre CV qui fait rêver certaines recruteurs Français, les homologues canadiens vous demandent « et des expériences au Canada ? »   « Pas d’expérience au Canada, ben il faut commencer par le bas de l’échelle, Monsieur ! » 

Donc pour ma part, en attendant d’avoir un emploi d’informaticien, et après la fin de mon premier contrat, j’ai décroché un job en tant qu’assistant administratif avec un salaire équivalent à ce que j’avais lors de mon stage de fin d’études… 

On vous reproche de ne pas avoir d’expérience canadienne parce que vous êtes un immigré ? Rassurez-vous, les Canadiens ne sont pas épargnés non plus. Dans mon boulot de secrétaire, j’ai rencontré un collègue canadien, il est du Manitoba à la base, il a vécu 11 ans en Chine avant de venir s’installer à Vancouver, on lui a reproché de ne pas avoir d’expérience locale, pourtant il est Canadien né au Canada, ayant grandi au Canada. 

3/ Statut de travailleur temporaire, un obstacle pour accéder aux emplois très qualifiés

On sait que si une entreprise au Canada souhaite recruter une personne dépourvue de permis de travail, elle doit entamer des démarches administratives, souvent complexes, en payant des frais, pour que cette personne obtienne un permis de travail.  L’absence du permis de travail est souvent un obstacle pour les entreprises qui veulent recruter.

Lorsque vous arrivez au Canada avec un PVT ou un permis de travail temporaire ouvert, vous vous dites « c’est bon, les entreprises n’ont pas besoin de démarches spécifiques à faire, c’est gagné, il ne reste plus qu’à passer les entretiens ». Eh non ! Souvent lorsque vous passez un entretien d’embauche, la première question qu’on vous pose est « êtes-vous citoyen canadien ou résident permanent ». Si vous répondez « non », ils ne vous diront probablement rien car il est interdit par la loi de recaler un candidat en possession de permis de travail valable, mais vous n’aurez plus de nouvelles à cause de votre statut.

Pourtant il n’y a aucune différence de démarches à faire entre un PVTiste, un travailleur temporaire et un résident permanent. Néanmoins, selon les recruteurs canadiens, si vous n’êtes pas un résident permanent, le fait de savoir que vous avez une date de fin de validité de votre visa leur fait peur, ils vont se dire que dans un an ou deux ils doivent recruter quelqu’un d’autre à votre place. 

On vous recale pour des raisons non liées à vos compétences… Et on vous fait comprendre que les travailleurs temporaires, c’est pour faire des boulots alimentaires … 

En France, quand je vois que les recruteurs regardent uniquement si un candidat possède une autorisation de travail valable, peu importe sa durée de validée, car ils considèrent que les titres de séjours sont renouvelables, et dans mon entourage j’avais constaté que plusieurs personnes étrangères, à plusieurs reprises, ont été recrutées à un mois avant la fin de leur visa…. J’étais vraiment déçu par cette mentalité des recruteurs Canadiens si peu ouverte… 

4/ Les entreprises qui recrutent, ou pas !

Vous voyez une offre d’emploi en ligne, elle vous correspond, vous postulez et vous espérez avoir un retour ? Certes, il y a de l’espoir. Mais parmi ces offres, il existe une portion non négligeable d’offres d’emploi, leurs auteurs ne sont pas tout à fait prêts à recruter… Il est très simple de publier une annonce en ligne au Canada, certains les font même sur les réseaux sociaux tels que facebook… On peut avoir des créateurs d’entreprise qui veulent tâter le terrain sur les compétences qu’ils peuvent avoir sur le marché, alors que la boîte n’est même pas ouverte. 

Concrètement j’ai passé un entretien chez une PME, comme je n’avais rien à perdre j’ai proposé à cette PME de travailler directement sans passer toutes les étapes test/entretien/évaluation, et que j’accepterai de gagner le SMIC durant le premier mois, et s’ils étaient satisfaits de mes prestations, on continuerait la collaboration en rediscutant le salaire par la suite. La PME m’a répondu qu’ils n’avaient pas encore le financement nécessaire pour recruter et qu’ils attendaient le prêt accordé par la banque, cela pouvait être long…. Six mois plus tard, cette PME recrutait toujours. 

D’autres entreprises font bosser les candidats gratuitement.  « Venez dans nos locaux pour un test d’évaluation, prévoyez une demi-journée » On vous donne une problématique, vous  bossez la demi-journée, on vous dit « merci, on vous tient au courant ».  En ayant trouvé cette démarche étrange, j’ai discuté avec les salariés de la boîte qui m’a confirmé « ben cela fait six mois qu’on voit des candidats venir tous les jours, on exploite les résultats des tests après » 

Les boites de développement informatique travaillent beaucoup avec les Indiens,  en Inde on peut trouver des informaticiens très performants, leurs salaires sont 20 fois moins que ceux du Canada… Pour appeler leur service ou pour les faire venir à un prix pas cher au Canada, il faut que les boîtes canadiennes justifient que localement ils ont du mal à trouver (le gouvernement local protège les chercheurs d’emploi locaux). Ce qui fait que, pour que ces boîtes puissent recruter des Indiens à bon prix, il faut qu’ils justifient l’impossibilité de recruter localement.  Il suffit de mettre des annonces en ligne et mettre des tests super difficiles… 

Comme j’avais passé 50 entretiens avant de décrocher un emploi, dont 15 clients finaux, je me suis intéressé un jour à regarder les offres d’emploi auxquelles j’avais postulé, parmi les 15 clients finaux, 11 étaient encore disponibles 9 mois après… Cela rejoint ce que je disais plutôt, les processus sont très longs, il faut vraiment être patient… 

5/ Le Cultural Fit, un critère important pour les recruteurs

Cette partie peut faire débat, mais j’expose ce que j’ai constaté.  

Pour la plupart des recruteurs Canadiens, ce qui est très important, c’est le cultural fit, c’est-à-dire qu’il est souhaitable que le nouveau recru ait la même culture que les employés de la boîte, pour avoir une meilleure collaboration.  À quel niveau ce critère est placé parmi tous les autres critères ?  Certainement au-dessus des compétences. 

Je n’aime pas la langue de bois, je sais que le Canada est un pays multiculturel, qui accueille des immigrés venant d’horizons divers et variés. Mais dans le monde professionnel, c’est une autre réalité, du moins bien différente de celle de la France. 

On sait très bien qu’en France pour un poste, à compétence égale, le candidat qui s’appelle Mohamed a beaucoup moins de chance d’être recruté que celui qui s’appelle Emmanuel, ce n’est plus un secret. Vous appelez cela racisme ou discrimination, comme vous voulez, c’est une réalité.  Et au Canada, c’est un autre niveau. Le candidat qui s’appelle Mohamed, même s’il est plus compétent que celui qui s’appelle Ryan, il a peu de chance, car Mohamed cela vient d’une autre culture, il sera probablement moins adapté dans son équipe composé de personnes de culture occidentale, c’est ce que je pense des recruteurs canadiens (pas tous, mais une partie importante). Si vous êtes Français et venez d’arriver au Canada, vous partez déjà avec un handicap par rapport aux autres candidats pour une offre d’emploi, puisque vous n’avez à priori pas la culture canadienne.   Si vous êtes Français avec des origines exotiques, alors là…  

Moi je suis d’origine Asiatique, dans les entretiens d’embauche en France lorsque je dis que je suis Français, personne ne dit rien. Au Canada, lors des entretiens d’embauche la première question était presque systématique « pourquoi vous venez à Vancouver », et puis j’avais déjà eu des questions du genre « vos parents sont Français ? » ; « Vous êtes nés en France ? » Je peux comprendre que la première question a été posée par pure curiosité, alors que les autres questions…  Je ne vois pas quel est le lien entre le lieu de naissance et une offre d’embauche… 

Si on regarde les entretiens que j’ai réussi, la majorité des responsables sont issues des mêmes origines que les miennes… alors qu’en réalité, je ne me sens pas spécialement proche culturellement des personnes ayant les mêmes origines que moi.

Du Multi-culturisme oui, mais plutôt chaque culture dans son coin.  Les chinois restent entre chinois, les indiens entre indiens etc… ça reste très communautaire !


Il est temps de repartir 

Face à toutes ces difficultés professionnelles, nous avons décidé, sans avoir à peser le pour et le contre, de rentrer en France, car cette situation de précarité est très pesante, elle ne nous permet pas de vivre durablement au Canada.  21 mois au Canada, 1 mois d’emploi en tant qu’ingénieur d’études, agent de voyage, secrétaire du bureau, réceptionniste, la moyenne des salaires mensuels des mois travaillés était proche du SMIC, ceci est loin d’être ce que j’imaginais du Canada… 

Il est vrai que le Canada est le pays qui a accueille le plus d’immigrés qualifiés. Combien d’ingénieurs, de docteurs, d’avocats, de médecins sont cachés derrière des métiers de serveur, de chauffeur de bus, de taximan, de cassier etc. ?

Deux semaines avant de quitter le Canada, j’ai déjà reçu une proposition d’embauche en tant qu’ingénieur en informatique en France dans une ville où je n’ai jamais vécu avec aucune relation professionnelle, en plein crise économique causée par la Covid, avec 9h de décalage horaire qui limitait énormément les créneaux pour les échanges avec les recruteurs.  

Hâte de retrouver la France, hâte de retrouver un CDI avec deux fois plus de montant sur la fiche de paie, hâte de retrouver la stabilité. J’emporterai avec moi en France tous ces bons souvenirs de la nature canadienne et de l’accueille qu’on nous a offert en tant que jeunes parents. 


Je tiens à remercier énormément Ming qui a prit le temps de partager son histoire avec nous. Si vous souhaitez à votre tour témoigner et rejoindre cette belle série de témoignage, n’hésitez pas à m’envoyer un message en privé sur mon Instagram. À très vite pour un prochain témoignage d’expatrié français !

Ferdy ♡

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